D’un point de vue théorique, la principale problématique du prix de cession interne se situe au niveau de la gestion des capacités. Ainsi, les transactions effectuées dans une organisation utilisant les prix de cession interne doivent utiliser un PCI leur permettant d’utilisé au maximum les capacités détenues par l’organisation dans sa totalité. Pour ce faire, l’organisation doit maximiser les transactions inter-unités afin de combler les capacités inutilisées. Cette explication se situe dans un cadre strictement théorique et ne prend pas en considération les inefficiences présentes dans un contexte réel.
Définition de la problématique
Dans la problématique du prix de cession interne, il est possible de distinguer quatre principaux acteurs : l’organisation dans son tout(ou direction général), les unités internes de l’organisation ayant des produits à vendre à l’interne, les unités internes qui désirent acheter des produits d’une autre unité et les acheteurs externes. Aux fin de l’explication, la terminologie entité vendeuse et entité acheteuse sera utilisé afin de différentier les acteurs intra-organisation de cette problématique.
La problématique du PCI se situe au niveau des transactions effectuées entre l’entité vendeuse et l’entité acheteuse d’une organisation fonctionnant sous un principe de décentralisation. Étant des entités jugées indépendantes les une des autres, dans un optique de structure d’entreprise verticale, chaque entité désir maximiser son profit. Aux fins de l’explication, prenons en considération, pour le moment, que les entreprises sont formées selon des centres de responsabilité basés sur le profit. Les entités doivent, donc, débourser du capital lors du processus de production et doivent réaliser des revenus lors du processus de vente. Si les entités internes de l’organisation n’auraient que des acheteurs externes et qu’elles n’auraient pas de produits à se vendre entre eux, la notion de PCI ne serait d’aucune utilité. La notion de PCI est essentielle lorsque les entités doivent se transférer des produits ou marchandises, puisque ses transactions apportent des questionnements entre les différentes entités: Qu’arrive-t-il lorsque les entités doivent s’échanger des produits? Dois-je vendre à l’interne au détriment de profit pour mon entité? A quel prix, l’entité vendeuse doit-elle vendre son produit à l’entité acheteuse? Suite aux différentes questions citées précédemment, il est possible d’apprécier les enjeux de cette problématique.
L’un des plus importants enjeux associé au PCI est l’évaluation de la performance. Les entités ne voudront pas transférer des produits à d’autres entités si leur performance s’en voit affecté. Renoncer à des ventes extérieures pour combler des ventes intérieures est aucunement intéressant sans présence d’un élément incitatif. Le Prix de cession interne fait office d’incitation afin de favoriser les échanges entre les différentes entités.
L’élaboration du PCI
L’élaboration du prix de cession interne met en relation, d’une part, les éléments de coûts et, d’autre part, les éléments de capacités.
Tout d’abord, le PCI doit prendre en considération les coûts qu’engendre ce type de transaction. Ainsi, les coûts variables doivent être mentionnés puisque dans l’éventualité où le PCI ne couvre pas ces coûts, le PCI engendra automatiquement une perte pour l’entité vendeuse. Il est donc possible de statuer que le prix planché doit se définir selon les coûts variables. D’une autre côté, dans l’éventualité où il n’existe pas de production à l’interne afin de combler le besoin d’un produit spécifique, l’entité acheteuse devra aller chercher le produit à l’externe et payer le prix du marché. Il serait donc injuste de demander à l’entité acheteuse un prix supérieur au prix du marché. Il est donc possible de statuer que le prix plafond correspond au prix du marché. En résumé, PCI doit se situer sur une échelle ayant comme borne inférieur les coûts variables et comme borne supérieur le prix du marché. Tous autres types de PCI, telle que le coût complet, se situent entre ses deux points.
Ensuite, le PCI doit être fonction de la capacité de l’entité vendeuse. Si l’entreprise vendeuse détient des capacités non utilisées et que la demande de l’interne ne dépasse pas cette capacité, alors le PCI peut être aussi bas que les coûts variables sans affecter les profits de l’entité vendeuse. Par contre, si l’entité vendeuse n’a aucune capacité résiduelle, le prix payé devrait être celui du marché pour ne pas occasionner de baisse de profit de la part de l’entité vendeuse. L’élément du coût de renonciation prend en considération les ventes perdues afin de définir le PCI. Toutes combinaisons de capacité résiduelle et de ventes perdues devront avoir un PCI se situant entre les coûts variables et le prix de marché.
Dans un contexte théorique, chaque transaction devrait avoir un PCI différent qui reflète l’élément de coût et l’élément de capacité. Par contre, il est impossible, en réalité, d’établir un PCI différents pour chaque transaction dû, en autres, à une demande de temps trop élevé et un rapport coûts/bénéfice trop faible. Afin de maximiser l’utilisation du PCI, les organisations doivent analyser leur situation individuelle et trouver un PCI correspondant au maximum à leurs besoins et à leurs stratégies.
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